En fait, la lettre est déjà longue concernant la LCA et surtout, la reforme des université a été modifiée récemment et aucune position de l'ANEMF n'a été définie, donc la lettre ne parlera que de la LCA.
Aussi, nous trouvons avec Jeff, prez de Créteil, qu'il serait bien de faire une lettre commune entre l'AEMB et l'EMC à envoyer aux députés et sénateurs du 93 et du 94. Une lettre signée par deux corpos aura plus de poids !
Voilà la lettre que je propose (désolé pour la mise en page pourrie, c'est mieux sur word) :
Monsieur
le député,
Nous
souhaitons attirer votre attention au sujet de problèmes qui
suscitent l'inquiétude des étudiants en médecine
concernant les Epreuves Classantes Nationales (ECN) et la Lecture
Critique d'Article (LCA).
Passées
en fin de sixième année, les ECN sont l'examen qui, en
fonction de notre classement, détermine notre spécialité
et le lieu où nous ferons notre internat. Il a été
instauré en 2002 par la loi dite de modernisation sociale et
celle-ci y intègre une nouvelle épreuve qu'est la LCA.
Le 14 novembre 2002, les étudiants en médecine
de France ont obtenu des ministères de la santé et de
l’enseignement supérieur la promesse écrite d’un
report de cette épreuve initialement prévue dès
2004 à 2008 sous réserve « qu’une préparation
harmonisée et évaluée soit mise en œuvre dans
toutes les Facultés. »
Ces
conditions ne sont toujours pas remplies à l'approche des ECN
de 2008. En effet, il reste des inégalités très
importantes dans le volume total de l'enseignement de la LCA parmi
les facultés, allant de cent vingt heures à Nancy à
seulement quatre heures à Besançon. De plus, aucun
objectif pédagogique n'a été défini et
publié, et aucun sujet-type n'a été fourni par
le Centre National des Concours d'Internat (CNCI) qui organise les
ECN. L'enseignement de LCA ne fait l'objet d'aucun consensus , et les
enseignants de chaque faculté préparent donc sans
concertation les étudiants à cette épreuve dont
la réussite, rappelons-le, conditionne en grande partie le
classement des étudiants aux ECN. Ainsi, il existe une rupture
de l'égalité des chances qu'exigent le principe des
ECN.
Une
mobilisation des étudiants en médecine de France a eu
lieu en février de cette année au terme de laquelle, le
ministre délégué à l'enseignement
supérieur, François Goulard, a fait la promesse d'un
report en 2009 de l'épreuve de LCA et a commandé un
rapport au Professeur Fagniez, alors expert indépendant,
maintenant conseiller de Mme Pécresse, nouvelle ministre de
l'enseignement supérieur.
Ce
rapport a conclu que la LCA n'avait pas de raison d'être
suspendue en 2008. Un peu plus tard, Mme Pécresse annonce le
maintien de la LCA pour 2008, alors que de nombreux
étudiants de 5e année n'ont eu que très peu
d'enseignements dans cette matière, et que les futurs 6e année
redoublants qui devront repasser les ECN l'année prochaine
n'en ont, dans leur grande majorité, jamais eu !
Il
ressort donc que le Ministère n’a pas tenu son engagement.
Alors que nous travaillons dur et
que nous nous engageons dans une profession exigeante, au service de
l’ensemble de la population française, nous avons le
sentiment que l’on joue avec notre avenir et que le dialogue engagé
avec les pouvoirs publics ne se déroule pas dans un contexte
loyal et sincère. Nous ne comprenons pas les contradictions
énoncées ci-dessus.
Aujourd'hui,
après une nouvelle manifestation des étudiants en
médecine le 28 juin, nous avons une nouvelle promesse
ministérielle d'un report de la LCA en 2009 via un projet de
loi. Nous avons le soutien de la Conférence des Doyens des
facultés de médecine et nous nous adressons à
vous pour obtenir le vôtre, notamment lorsque le projet vous
sera présenté à l'Assemblée Nationale.
En
espérant que vous comprendrez notre colère et notre
désarroi face à cette tentative d'imposer aux étudiants
en médecine une épreuve inéquitable et mal
enseignée au sein de l'examen qui conditionne le reste de
notre vie.
Veuillez
agréer, Monsieur le député, l'expression de nos
respectueuses salutations,
Pour
les étudiants en médecine des facultés de
médecine de Bobigny et de Créteil,
Thierry
Da Cunha, Président de l'AEMB
Jean-François Surrault,
Président de l'EMC